by: Etolab - Laboratorio di Etologia e Bioacustica | data 09/12/2021
As-tu déjà entendu parler du lémurien chanteur? L’indri est le seul lémurien qui communique à travers un véritable chant, qui résonne dans les forêts de Madagascar. Ce lémurien est menacé d'extinction et il ne survit pas dans les parcs zoologiques. Pourtant, il est indispensable de le protéger dans son habitat naturel.
Nous, éthologues et primatologues de l’Université de Turin, avons besoin de toi pour étudier, surveiller et sauvegarder la population d’indri dans son habitat naturel pour éviter qu’il disparaisse.
Tu te demandes ce que tu pourrais faire ? Soutiens notre travail et aide nous à former et équiper nos rangers, qui utilisent le chant pour détecter, reconnaître et surveiller les groupes d’indri dans la forêt tropicale de Maromizaha.
As-tu entendu la beauté de ce chant ? Il pourrait bientôt ne devenir plus qu’on souvenir, car le lémurien chanteur est à risque critique d’extinction.
Les lémuriens sont considérés comme les animaux symbole de Madagascar. Actuellement on connaît plus de 100 espèces de lémuriens qui vivent uniquement dans les forêts tropicales de cette île. Presque toutes les espèces de lémurien sont menacés d’extinction. La principale cause de ça est la déforestation : les forêts brûlent, tant pour la production de bois et charbon que pour l’exploitation et appauvrissement du sol, qui amène la population humaine à détruire des zones de forêt pour les transformer en terres agricoles.
Protéger les lémuriens correspond à protéger les forêts. Les forêts tropicales de Madagascar sont, en effet, des vraies forteresses, qui permettent la survie d’une myriade d’espèces uniques au monde, qui se trouvent exclusivement dans cette « île-continent ». Malheureusement, les forêts sont aussi un des environnements les plus fragiles : seulement le 12% des forêts primaires de l’île reste encore aujourd’hui.
Et c’est exactement un des résidus verts de l’île qui héberge la forêt que nous avons décidé de protéger, la Forêt des Arbres Dragons de Maromizaha ! Cette forêt est, sans aucun doute, un des lieux les plus beaux de l’île. Imagine: avec une surface totale de 2150 hectares, plus de 725 hectares sont à ce jour encore complètement intactes, c’est-à-dire qu’ils n’ont jamais été altérés par les activités humaines. Toutefois, la déforestation dans les zones limitrophes est massive et, là où il y avait une luxuriante forêt vierge, il ne reste maintenant que des terres agricoles et des collines nues.
Les indris sont des animaux qui ont besoin de la forêt pour survivre ! Et nous on a besoin de toi pour commencer cette aventure qui va amener nous, nos étudiants et les rangers au dehors des frontières de Maromizaha, pour trouver et protéger les indris et les autres lémuriens en danger.Que fera-t-on avec ton aide?
Depuis 15 ans nous étudions le lémurien chanteur dans les forêts tropicales de Madagascar, pour protéger cet énorme trésor de biodiversité. Nos étudiants se rendent chaque année à Maromizaha pour recueillir des importantes donnés qui nous permettent de découvrir découvrir les similarités entre nous et ces primates, comme leur habilité à produire des chant mélodieux et rythmé exactement comme nous, les humains. Grâce à ces études, nous apprenons beaucoup de choses sur eux, mais surtout combien leur survie est en équilibre précaire !
Personne ne connaît le nombre effectif d’indri qui vivent actuellement en nature. Aucun rapport n’a été fait, mais cette information est cependant nécessaire pour pouvoir planifier et mettre en pratique une stratégie de gestion et conservation efficace.
À travers ton aide nous pouvons contribuer activement à la première estimation de population, qui va nous dire combien d’indri vivent en nature, tant que dans la zone protégée que dans celle encore sans protection, quels espaces ils occupent, comment ils utilisent la forêt pour survivre.
Aide-nous sauver le lémurien chanteur !
Grâce à ta contribution nous allons acheter l’équipement nécessaire à 5 rangers pour trouver et dénombrer les indris :
25 cameratraps (130,00 EUR/chacun) : il s’agit de dispositifs de détection automatique de la faune sauvage. Ça permet de photographier et filmer les animaux, grâce à un senseur infra-rouges, sans déranger leur comportement. Notamment ils sont utiles pour localiser les animaux non habitués à la présence des chercheurs et pour en étudier les comportements.
5 GPS (200,00 EUR/chacun) : c’est des dispositifs qui permettent d’enregistrer la localisation géographique satellitaire d’un animal ou de ses traces. Ça va être indispensable aux rangers pour qu’ils tiennent trace de chaque observation d’indri dans la forêt.
5 enregistreurs (150,00 EUR/chacun) : ils permettent d’enregistrer les sons émis par un animal. Les rangers les utilisent pour enregistrer les chants des indris. Ces enregistrements forment une base de données dans laquelle on collecte les chants de tous les individus pour les reconnaitre et les retrouver dans le temps. Chaque individu a, en effet, un chant spécifique, comme une empreinte digitale !
5 caméras (200,00 EUR/chacune) : elles permettent aux rangers de filmer les indris pendant la journée, pour tracer leur comportement et pour identifier les spécifiques individus qui composent les groupes familiaux.
Si nous réussissons ensemble à atteindre le budget de 6000€, l’Université de Turin doublera cette somme! Avec ces fonds supplémentaires nous pourrons:
• Installer l’équipement utile à surveiller la forêt (HOBO Station; Budget: 3800,00 EUR)
• Impliquer la population locale dans les activités de tutelle de la forêt (Budget: 1200,00 EUR);
• Impliquer nos étudiants pour sensibiliser le public, tant à Madagascar qu’en Italie, sur l’importance de la protection de la nature, comme moyen pour se battre contre le changement climatique (Budget: 1000,00 EUR).
Qui sommes-nous?
Nous sommes chercheuses et chercheurs du Laboratoire d’Éthologie du Département de Science de la Vie et Biologie des Systèmes (DBIOS) de l’Université de Turin. Depuis 15 ans on étudie les indris dans les forêts de Madagascar nord-oriental. En 2009 on a construit à Maromizaha un Centre Polyvalent et de Recherche, le seul de l’Université de Turin à Madagascar.
Cristina a connu la fascination pour les signaux émis par le crapaud vert dans un étang de Calabre, et à partir de là elle décrit la diversité de formes et de fonctions présentes dans la communication acoustique animale, à la recherche de mécanismes propres, mais pas exclusifs, du langage humain. Ça l’a amenée à enregistrer les sons de plusieurs espèces terrestres et aquatiques, en Asie et en Afrique, jusqu’à sa rencontre avec le lémurien chanteur. L’étonnement éprouvé a fait qu’elle a souhaité promouvoir la création d’un centre de recherche polyvalent à Maromizaha, à Madagascar. La présence du centre lui a permis de lancer une étude à long terme ainsi que beaucoup d’actions de conservations de la biodiversité et du développement durable en collaboration avec nombreux partenaires. Cristina coordonne le doctorat international Italie-Madagascar en Développement Durable et Coopération.
Marco a joué à volleyball pour plus que la moitié de sa vie, et il continue à être un grand fan de Heavy Metal et de pizza. Il a découvert son amour pour la bioacoustique et les primates pendant qu’il travaillait pour un label musical. Actuellement il est Professeur Associé de Zoologie à l’Université de Turin, où il enseigne la ‘Zoologie Systématique avec Laboratoire’ pour la Faculté de Sciences Naturelles, ‘Techniques et méthodes de l’Éthologie’ et ‘Évolution du Comportement’ pour le cours magistral en Évolution du Comportement Animal et de l’Homme, duquel il est aussi président. Il a été professeur invité dans les universités de Mahajanga, Antananarivo, Îles Comores et St. Andrews.
Valeria est une technicienne de recherche, elle s’occupe de bioacoustique, comportement animal et conservation de la biodiversité. Elle a participé à la naissance du projet Maromizaha dans ses phases précoces et, chaque année, elle effectue une période dans la forêt pour enregistrer et surveiller la population d’indri et d’autres espèces. Elle connait les prénoms de tous les lémuriens chanteurs et elle a contribué à la formation de plusieurs étudiants et doctorants qui ont été actifs à Madagascar. Le Centre de Recherche est sa deuxième maison et les rangers sa deuxième famille. C’est pour ça qu’elle espère de pouvoir avoir à disposition beaucoup de camera-traps pour toujours garder un œil ouvert pour espionner la forêt et ses animaux, même quand elle se trouve à Turin.
Chiara est chercheuse post-doc. Ella a effectué son doctorat sur le rythme des chants de indri. Elle vient de l’Emilia Romagna, elle a été adoptée par le Piémont, mais son cœur est lié à l’Abruzzo. Entre 2015 et 2019 elle a passé en total un an dans la forêt de Maromizaha en étudiant les lémuriens, et elle souhaite pouvoir recommencer bientôt son travail sur le terrain. Passionnée de littérature, elle collecte des signets et aime encore envoyer des cartes postales. Un de ses rêves est qu’un jour toutes les cartes postales qu’elle a envoyées depuis Madagascar arrivent à destination.
Teresa est doctorante en Science Biologiques et Biotechnologies Appliquées à l’Université de Turin. À Turin, elle est y née, s’en est échappée, au profit d’une vie dans les montagnes, pour y retourner ensuite pour ses études. Son habitat naturel est constitué par un fauteuil, une couverture, un chat, un ordinateur, en alternance avec des sorties en forêt d’altitudes et latitudes variables. Elle est passionnée de sons: autant ceux produits par les animaux pour communiquer entre eux (avec une prédilection pour les oiseaux et le primates) que ceux de musique humaine, partenaire fiable des heures de travail-ou pas- et nutriment pour les pensées.
Filippo est doctorant en Science Biologiques et Biotechnologies Appliquées à l’Université de Turin. Dès son plus jeune âge, il est envouté par le monde animal et par la multiplicité de formes et stratégies plamées de l’évolution, avec une attention particulière pour les reptiles, les amphibiens et les primates. Depuis 10 ans il est photographe de nature, une passion qui l’amène à se plonger dans la mer, se salir dans la boue des marais et des forêts tropicales, ainsi qu’à gagner quelque parasitose et, occasionnellement, des prix aux concours photographiques nationaux et internationaux. Vous pouvez le rencontrer, quand il n’est pas en laboratoire ou sur le terrain, dans un bar de Turin à radoter de vipères ou de Rick et Morty.